Dans l’unité de soins intensifs de Warangal, tous les jours, des gens meurent empoisonnés. Pendant la saison où ils pulvérisent le plus, il entre 30 à 50 cas par jour à l’hôpital. Quant aux effets à long termes, les docteurs constatent des malformations à la naissance et un taux de cancer augmentant, mais il n’y a pas de fond pour la recherche. Bien qu’il arrive aux fermiers de soigner plusieurs fois un même fermier, dans l’ensemble peu de gens peuvent être réellement sauvés.

 

Des multinationales comme Bayer, Aventis ou Ados, s’installent en Inde parce que la production revient moins cher, surtout parce qu’ils n’ont pas à traiter leurs déchets. Des régions entières ont été contaminées, et c’est devenu une véritable bombe à retardement. Les usines laissent les eaux usées toxiques couler dans les stations d’épuration des eaux communales qui n’ont jamais été construites pour traiter les eaux usées des industries.

 

Tombés dans le cercle vicieux des dettes, ils pulvérisent encore plus, même quand la menace des nuisibles est loin, lors de la cueillette. Les capsules de coton ne devraient pas être aspergées d’insecticide, parce que les fibres retiennent le poison. Dès lors, des traces très difficiles à éliminer restent dans le tissu qui sert, par exemple, de sous-vêtement pour l’Europe.

 

A Tirupur, capitale indienne du textile, le coton arrive plein d’insecticide. Des traces de phosphore organique restent dans les fibres pendant des mois. Personne ne vérifie ici si le coton est contaminé. Le poison va dans les poumons des travailleurs avec les particules de coton quand ils respirent. Ceci provoque des vertiges et des étourdissements. Beaucoup de femmes souffrent de nausées en permanence. Les symptômes d’empoisonnement sont les mêmes que ceux des fermiers.

 

Pour fabriquer des tee-shirt blancs ou colorés il faut ajouter plus de produits chimique. Le coton est blanchi dans de petites usines, elles dégagent la même odeur qu’une usine de chlore. Les ouvriers travaillant dans ce mélange chimique ont une espérance de vie de 35 ans.

 

L’utilisation de l’eau est immense; une entreprise utilise 150 000 litres d’eau fraîche par jour. Dans une 1ère tentative de Tirupur pour repousser la catastrophe environnementale, les autorités n’autorisent que les opérations qui disposent, au minimum, de bassins pour contention des eaux usées. Les usines de traitement des eaux ont été construite avec l’argent de l’aide au développement, venant d’Allemagne, mais elles sont incapables de traiter de telles quantités de poison.. Même l’eau traitée reste très polluée avec 3 grammes de chlore par litre. Les femmes manient les boues toxiques à main nue. Personne ne sait comment s’en débarrasser convenablement. Tirupur, ce centre international de production du coton est un grand égout nauséabond et depuis longtemps, les habitants de Tirupur sont obligés d’acheter leur eau potable au prix fort à des cami.

 

Cependant ici, personne ne réclame. Les ouvriers n’ont pas de travail fixe, leur travail dépend du nombre de commandes. Le marché du textile est très concurrentiel. Les industriels indiens sont sous pression et se sentent menacés par la concurrence de la  Chine et du  Bangladesh où la main d’œuvre est à très bas prix.

 

La seule alternative viable pour échapper à cette catastrophe sociale et environnementale:

                                                                 Le coton bio

 

 




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